« – Nous discutons aujourd’hui d’un texte examiné en commission dès le printemps, il y a neuf mois.
– C’est le temps pour accoucher d’une loi ! (Sourires.) »
« Au départ, nous étions pour le moins inquiets car l’enfant se présentait mal (Sourires.), sans doute parce qu’il avait été mal conçu ! »
« Quand le bébé est beau » – même si « le débat a accouché aux forceps » !- « il ne manque pas de pères pour le reconnaître, dit-on ! (Sourires.)». Et si, par accident, le bébé est « un grand prématuré », « on le mettra en couveuse » (De toute façon, dira un député, « « prématuré« , cela veut dire qu’il y a de la vie ! »)
Et le bébé grandissant, « il va falloir quelque temps pour parfaire l’éducation de la progéniture qui va sortir de nos débats ! » … même que certains auront de la peine à « laisser partir cet enfant que nous avons créé » ! [il est question de la loi de modernisation sociale votée par la gauche, sous la législature précédente.]
Puis celui qui fut un enfant – telle « notre institution judiciaire », « régie par des lois vieillies qui se sont ajoutées au fil des législatures » – inexorablement – vieillira . Et quand viendra la fin – qu’il s’agisse d’une mort naturelle ou que le décès soit du à un « coup mortel » porté par l’adversaire ( « ce texte va porter un coup mortel aux 35 heures » ) -, quand viendra l’heure de « sonner le glas » (« [cet autre texte] sonne le glas d’un grand service public de l’archéologie préventive »), quand il s’agira d’entonner le « requiem » (« Cet article sonne comme un requiem pour nos retraites »), certains seront tentés de « ressusciter » le texte-défunt ( « Vous ne faites que ressusciter la loi Pons. » [il s’agit d’une loi relative à l’outremer].