la question de l’identité (« On est français ou on ne l’est pas.» !)

Les citations qui suivent sont extraites du Compte-rendu intégral de  trois débats   qui se sont déroulés fin 2002 à l’Assemblée ( racisme/ droit de vote des étrangers/ double peine )

Ce texte a été rédigé à l’occasion du débat sur l’identité nationale initié par N.Sarkozy en 2009.

– « On est français ou on ne l’est pas ! »
– «  On ne naît pas Français, on le devient, on apprend à le devenir. »

– «  Pour nous [à droite] , être français, c’est une démarche volontaire d’adhésion à des valeurs, c’est des droits et des devoirs, c’est respecter nos lois.
Pour vous [à gauche], c’est résider sur notre territoire ».
– «
 [En conséquence de quoi], à vous entendre, les étrangers, même délinquants, devraient, avoir quasiment les mêmes droits que les Français ».
– « Quand on a la chance d’avoir une famille, quand on souhaite la protéger, ne pas mettre en péril son équilibre, on ne verse pas dans le grand banditisme. On ne commet pas de hold-up, on ne fait pas de trafic de drogue. »
– «  Il n’ont qu’à respecter la loi ! »

– «  Non, la France n’est pas un pays antisémite ou raciste ».
– «  Pourquoi alors voit-on ces attitudes de repli sur soi d’une grande partie de la population française ? »
– «  C’est parce que les Français ne tolèrent pas les immigrés qui se replient en communautés étrangères au sein de la terre française. »

– «  Quand je vois des jeunes gens insulter notre pays, quand je vois quelques centaines ou quelques milliers d’individus siffler la « Marseillaise » au Stade de France…
je me dis que l’intégration recule car les symboles eux-mêmes sont bafoués, et pas seulement pour les étrangers.[…]
En revanche, quand, dans le même Stade de France, des milliers de jeunes agitent des drapeaux tricolores et chantent la « Marseillaise » en acclamant l’équipe de football black-blanc-beur,… je me dis que l’intégration progresse. Pour moi, l’intégration se nourrit davantage de symboles que de bulletins de vote ».
– « La Marseillaise sera d’autant moins sifflée qu’elle sera entonnée par tous. »– «  Le véritable combat à mener c’est celui de l’intégration. »
– «  C’est le désir d’être français qui permettra de réussir l’intégration ! »
– «  Le véritable enjeu, pour les étrangers durablement installés sur notre territoire, est celui de l’insertion dans la communauté nationale. »
– «  Pour nous [à droite] , cette insertion dans la communauté nationale repose sur une citoyenneté à part entière, grâce à l’acquisition de la nationalité française .»

– «  Les étrangers qui vivent depuis longtemps chez nous ont le droit de participer par leur vote à la vie locale, alors même qu’ils acquittent de l’impôt, sont actifs dans les associations, participent à la vie économique de nos cités et de notre pays par leur travail ».
– «  L’exercice des droits civiques ne peut pas se confondre avec la contribution que chacun apporte à la vie économique et social. »
– «  Et pourquoi ne demandent-ils pas la nationalité française ? Elle leur sera accordée ! »

– «  Ces étrangers d’Afrique, c’est nous qui les avons fait venir dans les années soixante-dix pour des raisons économiques.  […]
    Reconnaître leur histoire, c’est reconnaître à ces jeunes leur avenir, leur dire qu’avec leur propre histoire ils ont toute leur place chez nous. C’est la meilleure façon de lutter contre le communautarisme. »

– «  L’intégration à la française marche mal ou ne marche plus. Notre modèle n’assimile plus, il n’intègre pas, il exclut. »
– «  La blessure coloniale, qui n’est toujours pas refermée […], la mise en oeuvre d’une ségrégation sociale, territoriale, ethnique, voilà dont souffrent principalement [ces] populations. »
– «  Et elles ne sont pas les seules ! »
– «  Promotion sociale : oubliée par la République !
Égalité : oubliée par la République !
Droit d’exercer son culte : oublié par la République !
Reconnaissance de la culture : oubliée par la République ! »

– «  Est-ce [favoriser] l’intégration [que] de donner de nouveaux droits, au point même de rapprocher tellement le statut de l’immigré de celui du national que l’on peut se demander ce qu’apporte de plus une demande la naturalisation si l’on a quasiment les mêmes droits ?- «  La France ne doit pas se contenter d’exiger, elle doit aussi donner.
Les populations issues de l’immigration installées depuis longtemps sont surtout une richesse. Leur apport est incontestable. Nous devons donc nous donner les moyens de les intégrer pleinement à la communauté nationale. »
– «  L’intégration, c’est la naturalisation ! »-

 «  Les réussites ou les échecs de l’intégration des étrangers en France sont en quelque sorte le reflet de nos propos réussites et de nos propres échecs pour faire aimer et respecter la France ».

– «  Notre volonté est de recréer un socle de confiance dans les rapports entre les étrangers et la République » …
– «  … de faire aimer notre pays aussi bien par nos concitoyens que par les étrangers qui y vivent » …
… « [de faire en sorte que]  ceux qui, comme l’enfant dans le poème de Senghor, « ont grandi à l’ombre » de la France sentent mieux qu’ils appartiennent à une communauté de destin, à un projet commun, à un projet collectif. »

– «  Pour faire aimer [la France], faire aimer ses valeurs, nous devons faire un geste.
– «  [Nous devons tendre la main] à tous ceux qui veulent que la France de demain soit une France solidaire. »

– «  Il y a deux conceptions de la République : celle que nous [à gauche] préconisons, qui est celle… d’une France ouverte, d’une démocratie vivante, donnant sa place à chacun ;
et il y a celle d’une France fermée, recroquevillée sur elle-même.
Entre les deux conceptions, les Français jugeront.
– «  Ils vous ont déjà jugés ! »-

«  De ce côté-ci de l’hémicycle [à droite], nous sommes très attentifs au fait que la nationalité est, sinon le seul, du moins le meilleur facteur réel d’intégration. »
– «  Sinon, c’est la porte ouverte à l’expression de tous les communautarismes. »
– «  Pour nous [toujours à droite], il n’y a pas de « Français de fait ». Il y a des étrangers qui viennent sur notre territoire, qui doivent se conformer aux règles et aux lois de la République, et que nous espérons voir s’intégrer au point de devenir français ».

– « La grande tradition républicaine,  c’est celle de l’intégration. »
– « L’assimilation ! »

– « Encore une fois, ce qui distingue la gauche et la droite dans cette affaire, ce n’est pas une question d’humanisme ou de générosité, c’est que nous avons des conceptions différentes, qui ne peuvent pas plus se rejoindre que deux droites parallèles. »