Le député, c’est comme …un maçon … ou un architecte !
Un député dit :
« Comme l’on dit non sans raison : « Quand le bâtiment va, tout va ! » ».
En conséquence de quoi, le député – qui aime bien que tout aille bien ! – va aisément s’identifier aux hommes de l’art sans lesquels ledit bâtiment risquerait bien d’ « aller à vau l’eau » ! … je veux parler du maçon et de l’architecte.
« – Un député de l’opposition. La politique budgétaire et fiscale menée depuis près d’un an conduit la France dans le mur. […]
– Un député de la majorité. C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ! (Sourires.)
– Le ministre. Et vous en avez été le maçon !
– Le député de l’opposition. Seulement plus on va, plus on risque de rentrer dans le mur.
– Un député de la majorité. Monsieur M. lui, avait un fil à plomb !
– Le député de l’opposition. Je n’en suis pas sûr, justement ! (Sourires.). »
« C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ! ».
Les députés sourient.
Non seulement parce qu’il s’agit d’un bon mot, mais aussi parce qu’ils se reconnaissent dans cette image du maçon.
Eux – dont la mission est d’ « ouvrir une perspective » (« d’espoir » – cela va sans dire !) à leurs concitoyens – se font un devoir d’ « apporter [leur] pierre au débat» …
… et veillent à « faire prendre » les « ciments » qui « tiennent » la société.
(Ainsi en est-il de « l’idée de justice, […] un des ciments de notre société démocratique».)
Mais, dans les grands « chantiers » (par exemple, le «grand chantier de la politique de la ville »), le maçon n’est rien sans l’architecte.
L’architecte – à dire vrai -, ce serait plutôt le ministre, car c’est à lui qu’il revient de définir quel chantier est un « chantier prioritaire » …
(«De ce point de vue, la gestion de l’État et de la fonction publique me paraît un chantier prioritaire. C’est la pierre angulaire de toute maîtrise des dépenses publiques. »)
… et c’est souvent à lui qu’il revient de « poser la première pierre » !
Le député se verrait plutôt comme un « architecte–conseil » ou un « contrôleur » qui vérifie si les fondations sont solides.
Quand l’un des leurs dit : «C’est dans le terreau local, que plongent les fondations du grand édifice nouveau qu’ensemble nous sommes appelés à bâtir. », un autre le corrige : «Quand on fait une maison, il faut d’abord penser aux fondations, sinon on construit sur du sable et la maison s’écroule. »
Il s’agit aussi de vérifier …
… sur quels « piliers » repose la politique proposée …
… si la « pierre angulaire » est bien posée là où il faut …
… si la « charpente » du texte permet de « porter » un « édifice harmonieux »
… si la « clé de voûte » ne présente aucun défaut …
etc. …