Les offices fonciers constituent, avec le quantum, l’une des pièces maîtresses de la nouvelle politique agricole.
Le candidat Mitterrand avait repris à son compte cette proposition de la CNA (commission nationale agricole du PS).
Édith Cresson avait inscrit leur mise en œuvre dans ses objectifs ministériels.
À plusieurs reprises – et avec une insistance que seules peuvent justifier l’impatience [mais où sont les priorités d’antan_rétro-débats 4 ] et, plus le temps passe, la désillusion – ont réclamé un texte de loi sur la question.
Mais, en ce début 1984, force est de constater que les offices fonciers ont fait « pschitt » !
Évanouis. Évaporés. Sans débat.
Et Raymond Barre a beau jeu d’ironiser :
« Quant aux offices fonciers, le virage du Gouvernement dépasse 180 degrés : ils ont tout simplement disparu. »
Si personne ne lui répond, c’est que, dès la fin 1983, les députés socialistes savent que cela ne se fera pas.
De « totems » qu’ils étaient en 1981, les offices fonciers sont devenus « tabous ».
Que s’est-il passé ?