Le récit qui suit raconte l’histoire de députés socialistes très motivés pour mettre en œuvre une « nouvelle politique agricole » et qui se sont trouvés confrontés aux pressions exercées simultanément par LA « profession agricole » et par le Marché commun (la « PAC »). Sans compter le « virage » opéré en 1983 par Mitterrand et Mauroy ( maintien dans le Système monétaire , avec, comme conséquence, la mise en place d’une politique de rigueur).
Comment vivent-ils, disent-ils cette tension entre le vouloir – le projet – et le réel ?
Quels enseignements peut-on en tirer en ce qui concerne les conditions d’une véritable alternative.
Un député ( F. GENG/ UDF) dit :
« Il y eut une furtive embellie des revenus en 1982, mais elle était essentiellement due aux conditions climatiques et faisait dire tous les matins aux agriculteurs de ma région :
« Merci mon Dieu pour le soleil et les bonnes récoltes, mais faites que le pouvoir socialiste ne nous reprenne pas tout ! »
Que cela soit voulu ou non, il est plaisant – et intéressant sur le plan de l’analyse de transposer cette phrase :
s’il y eut bien une « embellie » de la vie politique en 1981 … celle-ci fut des plus « furtives » …
Reprenons les choses au début.