2002 : le « 21 avril »

 

page 1/ Première station : où le citoyen récalcitrant refuse de faire ce qu’on attend de lui

page 2/ Deuxième station  : où les députés sont tentés de faire comme s’il ne s’était rien passé … et s’enferment dans la politique politicienne

page 3/ Troisième station : où les députés se livrent à une partie de yo-yo pour savoir à qui c’est la faute

page 4 / Quatrième station  : où il est dit que c’est la faute au système ( alternance, cohabitation, régime des partis …)

page 5/ Cinquième station  : où il est dit que c’est la faute aux hommes politiques et à leur comportement ( irresponsabilité, démagogie, électoralisme …)

page 6/ Sixième station  : Où droite et gauche s’attachent à décrypter le « message du 21 avril, afin de savoir si c’est d’insécurité qu’il s’agit, si c’est seulement d’insécurité … et de quel type d’insécurité

page 7/ Septième station  : où il est dit qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il suffit de vouloir … et de tenir les engagements qu’on a pris

page 8/ Huitième station  : où il est dit que la solution consiste à relancer la démocratie, que d’aucuns veulent « sociale », d’autres « participative »

page 9/ Neuvième station  : où il est dit que le service civique serait le meilleur moyen de remédier à la « crise des valeurs »

page 10/ / Dixième station  : où il est question, pour conjurer le mal civique, de reconnaître le vote blanc.

page 11/ Onzième station  : où il est dit que la démocratie n’est pas ( pas seulement) un « Meccano institutionnel » … ni « un long fleuve tranquille » !

page 12/  Douzième station  : où il est dit que pour remettre la démocratie sur ses rails, il faut faire du Parlement un véritable lieu de débat.

page 13/ Treizième station  : où il est question de liens qui se font et se défont …  de réconciliations nécessaires et jamais définitives…

page 14/ Quatorzième station  : où, après la mise au tombeau ( de la démocratie »), il est question de « résurrection » … et de « printemps électoral »

Première station :
où le citoyen récalcitrant refuse de faire ce qu’on attend de lui

Un député dit :
« Ce qui me préoccupe, ce sont les 42 % de gens qui ne sont pas allés voter. C’est cela qui me préoccupe, et singulièrement.
Je suis tout aussi préoccupé par ces gens qui ne croient plus en rien et qui ont voté Front national. »

« Ce sont les électeurs qui décident ! » et, nous députés, nous sommes « un jour dans l’opposition, le lendemain dans la majorité. »…  « Ainsi va la démocratie !» ….

Mais il arrive que l’électeur « se rebelle » … qu’il « zappe » … qu’il « boude » … qu’il refuse de « prendre le chemin des urnes » … qu’il se réfugie dans le « non-choix » … renvoyant dos à dos ceux qui prétendent le «représenter»
.. Alors …
… c’est la  « panne de la démocratie »

Et c’est ainsi que «  le 21 avril nous a explosé à la figure ».

« Avec près de 20 % des électeurs votant pour l’extrême droite, 30 % d’abstentionnistes, le rejet des candidats des partis de gouvernement, 19 % pour le président sortant, 16 % pour le Premier ministre sortant »,
le « 21 avril », ce fut …c’est …
… « une crise de confiance » …
… « une  crise du pacte républicain » …
… « une  crise de la démocratie »…
… « une  crise de valeurs »  …
… « une  crise de la politique »  …
… « une crise de la représentation politique » («La crise de la représentation politique nous touche tous. »)