« La sécurité est la première des libertés » répètent à l’envi les députés de droite.
C’est au nom de ce principe – plus précisément, au nom de la sécurité et de la liberté de certains qu’ils s’apprêtent ce jour à priver de liberté les jeunes « mineurs délinquants récidivistes ».
Nous quittons la sphère des idées pour entrer dans celle – plus concrète – des sanctions et des institutions répressives.
Sanctions éducatives à l’encontre des mineurs à partir de 10 ans , possibilité de placer en détention provisoire un mineur dès l’âge de 13 ans et … création de «centres éducatifs fermés» … autant de mesures emblématiques qui sont inscrites – vite fait – à l’ordre du jour de cette première session extraordinaire.
À propos de ces derniers – les «centres éducatifs fermés», qui constituent l’objet de la présente chronique – J.Dray dira que ce sont des « objets volants non identifiés » tant le député de base – et, sans doute, le lecteur de base avec lui – peinent à comprendre ce qu’apporte de plus cette structure par rapport aux autres structures de punition et d’incarcération, déjà fort nombreuses.
page 2. Un diagnostic non partagé ( le rapporteur/ J.Dray)
page 3. Non à la « roulette russe » (P.Cardo et G.Geffroy)
page 4. Un courageux opposant … à droite (P.Alphandéry/ UDF)