08/ qu’est-ce qu’une « loi juste » ?


Où, dans un deuxième temps, il sera expliqué que, si nous obéissons à la loi, c’est  parce que (dans la mesure où ?) elle est « juste » et « équilibrée ».

LE PARLOIR DE LA NATION  / Errance 8

Droits et devoirs : un équilibre difficile à trouver …61
Les multiples visages de la loi …62

[résumé]

Droits et devoirs : un équilibre difficile à trouver

«  La République est un peu comme nos anciennes institutrices : elle peut être sévère, elle peut être ferme, si, et seulement si, elle est juste. », dit un député.
« La loi fixe des droits et des devoirs, c’est sa mission universelle ; explique un autre député, qui ajoute : « Autant il me semble essentiel que nous soyons fermes dans la définition des obligations, autant il convient de se souvenir qu’une bonne loi est une loi juste, proportionnée et équilibrée »
[…]
« Un État fort a rarement besoin de montrer sa force et de l’utiliser : les citoyens comprennent qu’il tire sa légitimité de sa capacité à faire respecter les droits de tous et à établir un juste équilibre entre ces droits et les nécessités de l’ordre. »

[…]

Les multiples visages de la loi

Mais cela n’est vrai que si l’on considère la loi dans sa globalité, car, à un moment donné, les effets de ladite loi ne sont pas les mêmes pour tous. C’est ainsi que la loi contraint la liberté –  pour une fraction du TIERS – de façon à libérer un espace de liberté pour une autre fraction du TIERS.

[…]

C’est pourquoi le contrat ne suffit pas pour protéger le salarié. La loi est nécessaire, car elle « garantit l’égalité des parties, nécessaire au contrat » et, à ce titre, elle « renforce la protection des salariés ». Si l’on étend le champ d’intervention de la loi au-delà des relations de travail, il apparaît aussi que, seule, la loi –  « en plaçant tous les acteurs à égalité » –  permet « que soit respectée la dignité de toute personne ».

Et c’est pour cela que nous y obéissons.

[…]

Mais, dire que nous obéissons à la loi, « parce qu’elle instaure  un « juste«  équilibre », cela ne peut, en aucun cas, vouloir dire que nous obéirions seuleemnt « dans la mesure où » cette loi nous apparaît « juste, proportionnée et équilibrée ». Si chacun se fait l’interprète de la loi, alors il n’y a plus de loi. Et l’on ne saurait imaginer une soumission « à la carte », qui serait fonction de l’humeur des uns et des autres, de leur jugement – nécessairement – empirique et égocentré. Par « défaut », la loi est juste. Mais, en même temps, elle est imparfaite. Elle  a beaucoup de « défauts »,  la loi.

Et pourtant, nous y obéissons. […]

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